Vous cherchez à pimenter votre couple avec de nouvelles pratiques sexuelles ? Le succès planétaire de la trilogie 50 nuances de grey pousse de nombreuses personnes à envisager de réaliser des fantasmes sadomasochistes. Mais au fait, en quoi cela consiste-t-il, pourquoi et comment l’essayer ?
Le sadomasochisme, c’est quoi ?
Vivre la douleur comme un plaisir… voici ce qui semble définir le sadomasochisme (ou BDSM, pour « bondage, discipline, domination, soumission et sadomasochisme). Etes-vous prêt (ou votre couple l’est-il) pour cette pratique sexuelle qui englobe un certain nombre de rituels et actions ? Le Marquis de Sade a donné son nom au « sadisme », qui consiste à infliger des douleurs à son partenaire pour accéder au plaisir. Le mot masochisme, lui, désigne le besoin d’avoir mal pour pouvoir jouir. La base du sadomasochisme repose donc sur un rapport de domination et de soumission, qui détermine qui reçoit la douleur et qui la donne. Au-delà des clichés pornographiques, l’univers sadomasochiste fait appel à un univers particulier pour mettre en scène cette domination, comme dans un donjon par exemple, une cave de jeu ou encore « speelkelder ». Chaque personne porte la tenue qui correspond à son statut dans la relation, et plusieurs accessoires et instruments sont utilisés pour infliger des tortures physiques, des flagellations aux pénétrations diverses et variées. Dans des cas plus extrêmes, la mutilation peut entrer en jeu, tout comme la scarification et des brûlures poussées. Rappelons toutefois que comme dans la plupart des pratiques sexuelles, l’univers SM peut se vivre à différents degrés d’engagement, des « petites douleurs » jouissives aux tortures plus violentes. Seule une frange très minoritaire des pratiquants du sadomasochisme vont trop loin.
Comment débuter le sadomasochisme ?
Allez-y tout doucement au départ, en utilisant des menottes ou des cordes pour le bondage, ou en achetant des pince-tétons. L’humiliation et la soumission passent aussi par un jeu verbal et physique dans les positions sexuelles. De nombreuses personnes découvrent leurs envies sadomasochistes lors d’un étranglement léger au moment de l’orgasme. Prenez vos précautions ! Inclure de nouveaux accessoires et tenues à vos ébats vous permettra d’évoluer ensemble vers des pratiques plus intenses. Tenues en cuir ou en latex, laisse, cire chaude qui vient provoquer des brûlures sur le corps, montée en puissance des pratiques de domination, utilisation d’une cravache, d’un sextoy pour la pénétration du soumis (ou de la soumise) : la multiplication des magasins spécialisés et les boutiques en ligne permettent d’acquérir de nombreux accessoires. Néanmoins, le mental reste fondamental dans les pratiques sadomasochistes.
Douleurs, plaisir… et précautions à prendre
Le plaisir né de la douleur implique aussi de devoir prendre des précautions, tant personnelles que légales. La torture et les violences doivent rester maîtrisées pour éviter les accidents. Une règle est permanente dans la pratique sexuelle du sadomasochisme : celle du fameux « safeword » (ou safegesture si vous ne pouvez pas parler), qui indique instantanément l’arrêt de l’expérience. En vous y prenant graduellement, en échangeant beaucoup avec votre partenaire sur vos ressentis respectifs, mais aussi sur ce qu’il faut absolument ajuster, l’expérience se passera beaucoup mieux. En effet, passer du fantasme SM à la réalité est loin d’être toujours facile : mesurer la force d’un geste ou la durée d’une torture ou d’une punition n’est pas un réflexe immédiat ! Enfin, une dernière précision s’impose : à titre de rappel, les personnes qui pratiquent majoritairement le sadomasochisme sont loin d’être des pervers ou des habitués des clubs libertins. Votre caissière ou votre boulanger évolue peut-être dans cet univers, chaque week-end dans un donjon !